Apres Goa, ses oiseaux et ses plages, nous avons file direction Mumbai (Bombay). Outre les musees, les quartiers, les marches, nous avons visite Dharavi, le bidonville du film 'Slumdog Millionnaire'. Ethiquement, ca pose question de visiter un bidonville, c'est sur, ca fait un peu voyeur mais on nous l'avait conseille et franchement, on a pas ete decus!
On etait un petit groupe de 5 avec un guide, a deambuler dans les minuscules ruelles ou s'accumulent plus d'un million de personnes!! Le discours du guide etait extremement positif (peut etre un peu trop d'ailleurs), mais c'est vrai qu'a premiere vue, c'est moins pire que ce a quoi on s'attend: les rues ne sont pas jonchees de detritus, les habitants ont un toit, les interieurs sont propres pour ce qu'on en a vu et il existe toute une industrie (impressionnante) de recyclage de plastique 'dur' qui emploie des milliers de personnes (nettoyage, decoupage, coloration, sechage, fonte puis envoye aux multinationales sous forme de palettes monochromes). Il y a aussi plein de potiers et des faiseuses de 'papadam' (pain seche au soleil). A part ca, il y a des ecoles, des medecins, l'eau courante, l'electricite... et d'apres le guide, il n'y a pas de mafia locale (ni de drogue d'ailleurs... je me permets quand meme d'en douter...).
Il n'en reste que sous ses aspects de 'pas si pire', les gens vivents dans 20 m2 a 5 voire 8, a tous dormir dans l'unique piece qui ne voit jamais le soleil, il n'y a pas de sanitaires dans les maisons mais des toilettes communes ou il faut faire la queue le matin (donc souvent non utilisees au profit des canivaux), un amoncellement de dechets (certes au meme endroit) mais la ou jouent les enfants... sans parler des conditions de travail des employes du plastiques et de leur salaire bien sur...
Bref, meme si c'est mieux que ce que nous pouvons imaginer, ca n'en reste pas moins un bidonville...
On etait un petit groupe de 5 avec un guide, a deambuler dans les minuscules ruelles ou s'accumulent plus d'un million de personnes!! Le discours du guide etait extremement positif (peut etre un peu trop d'ailleurs), mais c'est vrai qu'a premiere vue, c'est moins pire que ce a quoi on s'attend: les rues ne sont pas jonchees de detritus, les habitants ont un toit, les interieurs sont propres pour ce qu'on en a vu et il existe toute une industrie (impressionnante) de recyclage de plastique 'dur' qui emploie des milliers de personnes (nettoyage, decoupage, coloration, sechage, fonte puis envoye aux multinationales sous forme de palettes monochromes). Il y a aussi plein de potiers et des faiseuses de 'papadam' (pain seche au soleil). A part ca, il y a des ecoles, des medecins, l'eau courante, l'electricite... et d'apres le guide, il n'y a pas de mafia locale (ni de drogue d'ailleurs... je me permets quand meme d'en douter...).
Il n'en reste que sous ses aspects de 'pas si pire', les gens vivents dans 20 m2 a 5 voire 8, a tous dormir dans l'unique piece qui ne voit jamais le soleil, il n'y a pas de sanitaires dans les maisons mais des toilettes communes ou il faut faire la queue le matin (donc souvent non utilisees au profit des canivaux), un amoncellement de dechets (certes au meme endroit) mais la ou jouent les enfants... sans parler des conditions de travail des employes du plastiques et de leur salaire bien sur...
Bref, meme si c'est mieux que ce que nous pouvons imaginer, ca n'en reste pas moins un bidonville...
3 commentaires:
De mon point de vue (c'est Stout), Dharavi constitue une forme d'exploitation ouvriere comme on a plus beaucoup l'occasion d'en voir librement...
En effet, les ouvriers travaillent dans des conditions tres precaires, sans aucune regulation type organisation d'ouvriers qui pourrait ammeliorer leur conditions. (le turnover (ils ne restent pas longtemps ici, venant des campagnes pour gagner un peu d'argent ne doit pas favoriser la possibilite d'une telle organisation)).
Le discours servi propose de croire que se sont les ouvriers qui refusent des conditions de securite supplementaires (gants, masques...), car cela ralentirait leur travail. Et ils adorent travailler vite, il faut croire...
Pas un mot sur la hierarchisation du travail (qui est le chef, qui donne la paie qui impose la cadence ?) et la repartition des gains...
C'etait assez troublant d'entendre notre guide vanter les qualites ecologiques de ce site de travail (pas tout a fait force mais pas loin), (recyclage de plastique notament), alors qu'il est claire que ce n'est pas l'ecologie mais la necessite de gagner de l'argent qui est le concept moteur ici !!
Bref, tres interessante visite qui confirme s'il le fallait les capacites de l'homme a exploiter son prochain d'une part, et d'autre part le difficultes pour lui a s'extraire d'un systeme ainsi concu...
Hey !
Bon je voulais mettre un commentaire un peu marrant, mais du coup "ou pas".
Content de voir que vous allez tous les 2 bien ! Je viens de lire les 2 pages de retard que j'avais, c'est vraiment superbe ... les photos et l'atmosphère qu'elles transmettent sont vraiment dépaysantes !
Les 10000 Km qui nous séparent (et le fait de n'être jamais allé en inde) filtrent sans doute mes impressions par les "préjugés" véhiculés par les films (slumdog millionaire) et les reportages (Au passage: De Maximi fait une série "J'irai dormir chez les Maharajas" qui vous intéressait surement), ... mais la je pars en réflexion philosophique inutile je pense ;-)
C'est vraiment beau, telle sera la conclusion sur ce point.
Et pour répondre au moins un peu à tes réflexions ci-dessus, ... ben je vais le faire par mail en fait, ça évitera de faire un commentaire trop long !
La bise à tous les 2 !
Oui, votre guide a dû bien enjoliver a chose... Ça doit être dur de visiter ce genre d'endroit: à la fois c'est intéressant de voir ce qu'est vraiment un bidonville et d'un autre côté, on se sent un peu voyeur de la misère... Ca nous avait un peu fait ça au Laos, en visitant un village très pauvre, on arrivait avec nos gros appareils photos et on se sentait pas vraiment à notre place, surtout qu'on ne pouvait pas les aider...
Mais j'hallucine quand vous dîtes qu'il y a 1 million de personnes dans ce genre de bidonville ! Ca doit vraiment faire une main d'oeuvre moins chère que du bétail...
J'ai hâte de vous entendre de vive voix nous raconter toues ces émotions.
Gros bisous !!
Elise
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